L’histoire commence par ce petit message reçu le 9 décembre 2013 :
« Bonjour, je croise les doigts pour l’acquisition d’un petit, voire microscopique, studio place Sainte Catherine au coeur du Marais. Si cela se fait, j’aimerais vous rencontrer afin de vous laisser les clefs de ce palace. Je rêve d’avoir un « chez Juliette » mais « chez Catherine ».Comment faut-il procéder ? Je vous remercie par avance, Sincèrement, Catherine L. » Vivre dans 11,3 m2 loi carrez comme dans un palace. Rien de plus naturel pour Catherine qui évolue dans le monde de la haute couture. Le luxe et l’élégance sont son quotidien avec cette touche de simplicité, d’exubérance et de fantaisie qui lui donnent un charme absolu. Est-ce l’habitude de parcourir le monde et de vivre dans des chambres d’hôtels qui l’amena à craquer pour cette mini surface dans le coeur de Paris ? Une folie douce pour son entourage mais elle voulait être précisément « là » et nulle part ailleurs. Ne faut-il pas toujours cette petite dose d’inconscience, ce brin d’utopie et ce zeste d’obstination pour réaliser les rêves ? C’est en tous les cas, ce que j’ai tout de suite aimé chez la belle Catherine. Le cahier des charges était assez extravagant au regard de l’exiguïté du lieu mais elle me faisait une totale confiance. Alors, forcément je n’avais pas le choix. Il me fallait être à la hauteur du rêve.
Catherine a été ma source d’inspiration, mon mannequin, pour cette cabine-cabane. J’ai fait le patron, taillé et ajusté la maison de poupée à ces aspirations, guidée par sa douceur, sa féminité et son raffinement. Du sur mesure dans tous les détails, jusqu’aux couleurs qui ont été spécialement créées pour elle.
Lorsque l’on traite avec considération les lieux, sans préjugé et a priori, ils peuvent vous surprendre et vous révéler toute leur dimension cachée. Je crois bien que ce fut le cas pour ce petit palace qui abrite aujourd’hui Catherine et son chat Eliott.